FRONT SOUVERAIN: dans un dialogue de sourds, les deux têtes du Corps Néocolonial en conflit au Benin, convoquent la CEDEAO dans le débat national

FRONT SOUVERAIN: dans un dialogue de sourds, les deux têtes du Corps Néocolonial en conflit au Benin, convoquent la CEDEAO dans le débat national

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Cher(e)s compatriot(e)s,

Suivez attentivement ce débat sur le plateau TV. Il est d’une teneur tout aussi pathétique que la situation du Pays l’est. Les  débateurs semblent être dans une totale confusion face à une situation nationale critique où plusieurs de nos concitoyens ont déjà perdu la vie et pour laquelle les responsabilités de chacun de leurs camps sont engagées.

Cette discussion de sourds entre ces deux débatteurs montre bien que les élites compradores et les dirigeants corrompus ont bel et bien conduit notre pays dans l’impasse.

 

Malgré l’évidence des conséquences néfastes de leurs gestions du pays depuis 1960, ils continuent d’espérer récupérer l’actuelle situation de crise pour se refaire une santé sur le dos de nos populations rendues miséreuses.

L’un implore le diable pendant que l’autre recourt à Dieu.

L’un compte sur TALON pour maintenir la position avancée de la troupe de 83 députés placés à l’Assemblée Nationale.

L’autre envisage l’entrée en jeu de la CEDEAO pour l’aider à reprendre du terrain sur TALON. Terrain qu’ils ont perdu par manque de lucidité.

Ainsi, cette CEDEAO qui n’a jamais sorti aucun pays de sa crise; celle qui a refusé de recevoir le FRONT SOUVERAIN, un parti politique représentant d’une partie de la population béninoise, autour de la table de discussion, au même titre que tous les autres partis politiques du Bénin lors la crise pré-électorale, et cela sans motif réel. Celle-là même qui a supervisé l’élection non-inclusive fondée sur des lois scélérates. C’est elle qui est appelée à se réintroduire dans la danse macabre qui a déjà coûté la vie à plusieurs de nos pauvres concitoyens.

Les deux contradicteurs sur le plateau sont les représentants parfaits des deux têtes du même Corps Néocolonial. Les causes profondes de la crise ne sont évoquées ni par l’un, ni par l’autre. Ils les contournent soigneusement en prenant nos populations pour des dupes.

Sans une modification des structures-même de notre État, il ne peut y avoir de sortie de crise durable:

• 5% de notre population, les élites compradores et les dirigeants corrompus s’accaparent de 95% des richesses du pays.

• ils se le partagent depuis le départ du blanc en 1960 et se les redistribuent entre clans de barons politiques de région et soutiens extérieurs à notre pays.

• la cause récente de la crise est un litige sur la redistribution de la richesse au sein de ces oligarques, de même famille. Les uns voulant tout prendre au détriment des autres, rompant ainsi le pacte établit sur le dos des populations pour mieux les exploiter.

• Dans ce jeu, depuis 1960, et aidés par quelques intellectuels de la middle-class, nos élites compradores et dirigeants corrompus ont oublié de gérer le Pays. Ils ont omis jusqu’à la gestion prospective qui devrait préparer l’avenir des jeunes générations.

• plus de 90% de la population survit à cause de la misère et l’accablement : insuffisance alimentaire, manque de soins médicaux, conditions de vie générales très précaires. Ajouté à tout cela l’arbitraire, les injustices sociales et l’impunité totale pour les plus forts.

• Et, pour ne pas arranger la situation des masses, l’école, leur seul espoir, est devenue une loterie pour leurs enfants. Plus aucune garantie de trouver un emploi à la sortie de l’école coloniale dans la langue française, quel que soit le niveau.

• Pire, le niveau de cette école est en chute libre depuis les années 1980. Chute que rien ne pourra arrêter sans une restructuration profonde de notre Pays.

Mais, « Rome brûle et les Papes réunis à Rome discutent du sexe des anges ». C’est le débat que ces deux messieurs nous ont servi sur le plateau de cette télé.

La proposition du FRONT SOUVERAIN qui pronostiquait l’arrivée de cette crise depuis décembre 2015 reste invariable:

Nous l’avons dit avant la crise en déposant notre Proposition à M. HOUNGBEDJI Adrien précédent Président du Parlement.

Nous l’avons dit pendant et juste après les événements sanglants des 1er et 2 mai.

 

Maintenant que tout le pays se regarde en chiens de faïence nous réitérons que c’est une CPN(Conférence Patriotique Nationale) pour la Vision LMA qu’il faut:

- notre LANGUE

- notre MONNAIE

- notre ARMÉE,

pour d’abord, corriger notre péché originel des indépendances de 1960.

Nous sommes persuadés que les lieutenants des deux camps en conflit dans notre Pays et représentés par ces deux débateurs sont parfaitement conscients de ces péchés originels, mais ils ferment les yeux parce que c’est le statut quo qui arrange la survie de leurs intérêts d’oligarques. Raison pour laquelle ils contournent les vraies causes de la crise et évoquent en permanence leurs intérêts personnels avec des prières à Dieu et aux diables pour endormir le Peuple.

Le Peuple qui commence à comprendre doit donc se mobiliser massivement au sein du FRONT SOUVERAIN pour barrer la route du Pouvoir aux élites compradores et aux dirigeants corrompus, afin d’accéder au Pouvoir, de bâtir la NSB (la Nouvelle Société Béninoise) pour le bien-être de tous.

Etchico ! Minan lilè ada noun tô ó.

 

Djomaïxa CODO

Porte-Parole

FRONT SOUVERAIN

3juillet2019