«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN : vidéo de ce qu'a dit LUMUMBA sur le traitre MOBUTU avant sa mort

FRONT SOUVERAIN : une campagne contre l'indépendance que nous venons de conquérir(LUMUMBA)

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Extrait de la vidéo de ce qu'a dit LUMUMBA sur le traitre MOBUTU avant sa mort 👇🏾

https://youtu.be/UpzjwX8IDQo

Merci à notre camarade Thibaut OBOU pour cette piqûre de rappel de l'histoire

 

Qui tue par épée, périe par épée

Étudiez le sort de la plupart des traîtres dans l'histoire de l'humanité. Ils finissent souvent mal. C'est le cas de Blaise Compaoré, de Mobutu, et d'autres en Lybie contre KHADAFI. Et vous verrez de vos yeux, un jour, le sort réservé aux traîtres de GBAGBO dans la situation de la Côte d'Ivoire. Car je puis vous assurer, que le blanc européen déteste au plus haut point la figure du traître à sa patrie même s'il adore s'en servir à ses fins.

Pourquoi ?

Un traitre, c'est souvent un individu qui lutte contre une cause commune, une cause collective une cause juste. Il le fait, soit de façon dissimulée, soit à visage découvert, et en toute bonne conscience. Toujours pour des intérêts très personnels et égoïstes.

L'opposition entre LUMUMBA et MOBUTU est fondée sur  deux enfants du Congo Belge, RdC aujourd'hui. L'un, patriote défendait la Souveraineté de ce pays contre l'impérialisme Belge. Et l'autre, voulait un pays sous contrôle de la Belgique qui veut maintenir sa main-mise sur les énormes richesses de ce pays. Aujourd'hui, nous connaissons le bilan catastrophique du choix de MOBUTU. Nous connaissons aussi le chao qui sévit en Lybie et le prix que payent les peuples ivoiriens dans l'opposition GBAGBO vs OUATTARA-SORO

En général, le traître est une personnalité jalouse, cupide, ambitieuse, soif d'argents, de pouvoir, et de notoriété rapide.

 Ce sont ces traits de sa personnalité que l'ennemi repère en lui, les manipule et les utilise à ses fins.

Donc c'est un jeu à trois acteurs: l'ennemi, le traitre et enfin la victime.

Mais une fois que l'ennemi utilise le traître pour atteindre son objectif, càd l'élimination de la victime qui lui barre le chemin vers un butin, son complice le traître devient encombrant, pour lui.

A l'étape suivante, l'ennemi va chercher à éliminer le traître aussi. Et cela prendra par différentes voies de complots, d'intrigues de dénonciations etc...que nous ne détaillerons pas ici. Dans tous les cas, pour atteindre son butin, l'ennemi utilise le mécanisme de:

diviser pour régner en maître au milieu du traître et de la victime

Aujourd'hui, la langue française trône au milieu de toutes nos langues au Bénin, pour ne pas dire en Afrique Noire francophone

La plupart de nos intellectuels en langue française ne s'imaginent pas que c'est un travail minutieux et soigneux de l'ex-colonisateur. Travail qui a divisé l'ensemble des peuples de notre territoire entre ethnies, tribus et régions, et continue de nous manœuvrer, en permanence, pour pérenniser sa seule langue. Ce qui lui assure sa domination sur nous tous. Alors que tous ces peuples avaient vécu par le passé dans une certaine harmonie sous différents empires du continent : empire SONGHAÏ, empire du MALI, empire du GHANA etc...

Ainsi, dès la période dite de pacification à partir de 1917 et après une colonisation armée brutale et violente, la France mettra en place une politique patiente pour diviser afin de pouvoir régner sur les peuples qu'elle vient de violenter et qui, naturellement la détestent (presque 30 ans de résistance des peuples de 1890-1920). Il fallait donc empêcher ces peuples qui pourraient  finir par s'entendre pour s'unir contre l'ennemi commun, le colonisateur.

 

Voilà pourquoi :

• les peuples dendis et baribas sont opposés entre eux pour masquer l'étouffement, à coups de canon, de KABA et de tous les siens dans une grotte de l'atacora. Faire oublier la décapitation, sur la place publique, de Bio Guera Chef des baribas.

• les peuples Fons et les autres peuples du Sud et du Centre sont divisés sur le thème de Dominant vs dominés, vendeurs d'esclaves vs peuples esclavagisés. Ici c'est le Roi BEHANZIN défait et la dynastie des roi d'Abomey qui seront présentés aux autres peuples du Sud comme les esclavagistes et porteurs de malheur dans le Sud et Centre de la nouvelle colonie, le Dahomey.

• et pour coiffer le tout, la France oppose astucieusement l'ensemble des peuples du Nord à ceux du Sud sur les thèmes des croyances (islam vs christianisme ou vodoun) ou alors, de façon plus triviale, de peuples du Sud  "civilisés"  vs des peuples du Nord "non civilisés".

 

C'est donc cette manipulation géante des peuples vaincus et soumis, à la sortie d'une  colonisation violente, brutale et humiliante, qui configure la vie politique et sociale du Bénin depuis la colonisation jusqu'à ce jour.

Le très populaire Père Francis AUPIAIS, l'un des acteurs majeurs de cette période de pacification, malgré ses idées généreuses en faveur de la race Noire, va énormément contribuer à cette pacification malicieuse, au profit de la France. Vous auriez compris pourquoi l'école coloniale dans la langue française lui était si chère ! Et par la suite sa collaboration serrée avec les premiers intellectuels sortis de cette école.

Les bourreaux d'hier, négriers auparavant, ennemis de KABA, de BIO GUERA et de BEHANZIN ainsi que de leurs peuples, pendant la prise de leurs territoires, ces bourreaux sont devenus les Amis, les Sauveurs, les Bienfaiteurs.

Les collabos ou (traîtres), sont devenus des alliés de l'ennemi contre tous ceux qui présentent des velléités de patriotisme.

Ces derniers sont devenus les victimes de la politique de la colonisation et ensuite de la pacification française.

C'est à travers cette fameuse politique de pacification que la France instaura la langue française comme arbitre au milieu de toutes les langues de nos peuples opposés et divisés.

 

Ainsi,

• le bariba rejète le dendi s'il le faut, en préférant la langue française. Et vice versa.

• le Nago, Adja, Ouémê, Xwla, Mahi etc... rejettent le Fon s'il le faut et préfère le français. Et vice versa.

• Et les peuples du Nord du pays rejètent les langues du sud pays s'il le faut, au profit de la langue française, et vice versa.

• Le pire maintenant, et pour achever ce triste tableau, c'est nos intellectuels de tout bord et de tout niveau qui rejettent la langue de leur propre tribu, s'il le faut, au profit de la langue française.

 

Quel crime votre ethnie a-t-elle, elle, commis à votre égard ?

 

Le crime de vos parents, de vous avoir envoyé à l'école coloniale dans la langue française ?

C'est donc dans une certaine schizophrénie ou syndrome de Stockholm, que le méchant blanc, violent et colonisateur, est devenu l'ami préféré des frères opposés.

Et maintenant, cette opposition s'opère du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest et même à l'intérieur de ces régions, sur des thèmes artificiellement créés et renouvelés en permanence pour maintenir le feu de la division.

Ainsi, le colonisateur blanc réussi à faire oublier, progressivement, ses propres crimes et méfaits, depuis la traite négrière jusqu'à nos jours. Pendant que les frères ennemis, eux, n'arrêtent plus de se haïr réciproquement au point où ils participent eux-mêmes à la négation de leurs propres identités et civilisations. C'est comme un nihilisme identitaire.

Traître, Martyr, et  Ennemi sont trois figures qui font souvent le scénario des drames et tragédies humaines connus comme étant aussi vieux que le monde.

C'est l'outil principal qu’utilisèrent les européens, partis à la conquête du monde, pour défaire tous les peuples qu'ils ont colonisés.

«On ne change pas une formule qui gagne» disaient-ils.

 

Voici un exemple tiré de la Bible. C’était déjà du temps de l'empire romain.

 

1. Ponce Pilate, fut un colon romain et  préfet de la Judée. Il opposa les juifs entre eux. Il finit par ordonner l'arrestation de Jésus, un juif, qu'il livra aux autres juifs pour crucifixion. Dans le même temps, il dit « je m'en lave les mains. C'est des juifs qui tuent un juif, mais pas moi ». Sur la base de ce récit, chrétiens catholiques et juifs continuent de s'en vouloir  jusqu'à nos jours. Au point où, ils ont oublié que c'est une manipulation de leur ennemi commun, le colonisateur romain.

 2. Juda, juif et disciple de Jésus, en complicité avec les juifs pharisiens qui voyaient d'un mauvais œil les enseignements de Jésus. Enseignements qui donneront lieu plus tard aux écrits des évangiles. Juda considéré comme traître favorisa l'arrestation de Jésus.

 3.  Jésus, victime qui fait figure ici d'un révolutionnaire, cherchant à faire évoluer les mentalités et comportements de l'époque dans cette colonie romaine. C'est la victime expiatoire par laquelle l'église chrétienne et ses dogmes se répandront, plus tard, sur toute la planète.

 

Dans une lutte collective, inutile de passer du temps à identifier un traître. Il fait partie du moteur de l'histoire.

 

Il faut se concentrer sur la lutte.

Un potentiel traître se découvre, souvent, par lui-même. Par ses agissements.

Un proverbe Fon dit: énan si kou bo gbê amlon do aa. On ne s'empêche pas de dormir de peur de mourir.

Dans tous les cas, la cause collective, commune et juste qui est défendue, vaudra  toujours plus la peine, que le sacrifice consenti par la victime, le martyr ou le héros.

Et il en sera ainsi de la victoire certaine de la Vision LMA sur la société obsolète de gestion néocoloniale.

Traitres et héros sont donc des moteurs de la dramatique et tragique histoire des sociétés humaines.

 

Djomaïxa CODO

Porte-Parole

FRONT SOUVERAIN

21mars2020