«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN: nous ne sommes pas adeptes des formules toutes faites, ni des jugements de valeur hâtifs, sans réflexion

FRONT SOUVERAIN: nous ne sommes pas adeptes des formules toutes faites, ni des jugements de valeur hâtifs, sans réflexion

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« J’ai parfois l’impression que nos égos nous amènent à préférer être la tête d’un rat 🐀 (un petit ensemble) au lieu d’œuvrer pour le Panafricanisme quitte à  être la queue d’un lion 🦁 (un grand ensemble)» dixit Malick SALIFOU, parce que nous avions dit que nous brûlerons l’ECO, aussi bien que nous avions brûlé le FCFA.

 

Bonjour cher Malick,

Nous aimons bien les formules toutes faites. Mais nous les préférons accompagnées d’un minimum de réflexion pour appuyer la thèse défendue.

• en quoi notre égo, au FRONT SOUVERAIN, jouerait-il dans une monnaie communautaire ? Nous ne sommes ni un Etat, ni une banque ou même milliardaire.

• Qui, les Chefs d’Etats et les technocrates de la CEDEAO ont-ils consulté, sur plus de 500 millions d’habitants, avant de choisir ce nom « ECO » à la monnaie dite commune ?

• Dans l’opacité de leurs décisions, quels sont les accords secrets qui fondent cette monnaie ? Nous les feront ils connaître une fois qu’ils nous auraient imposés l’ECO ?

• Est-ce parce que nous sommes Panafricanistes et condamnons une balkanisation déjà vielle de plus de 130 ans qu’il faut sceller des communautés à tout prix ?

• Une monnaie, c’est le sang qui circule dans les veines d’un Corps Social. Si nos dirigeants,  et nos élites compradores dont nous connaissons, désormais, très bien le sens des responsabilités, continuent à décider aveuglément en notre nom (90% qui ne sait ni lire ni écrire les langues de l’école coloniale), cela donnera le même résultat que le FCFA, décidé en conclave par le Général de Gaule et nos élites compradores de l’époque. La monnaie est une question de souveraineté et concerne directement les peuples.

• je ne balkanise pas mon village ou quartier de ville quand je dis qu’il m’appartient de décider du budget de ma famille dans maison.

Mais en effet, je peux très bien, par lâcheté, par paresse, par faiblesse et manque de responsabilité, me mettre volontairement sous tutelle des autres familles de mon village pour être le dindon des farces dans mon village, et être logé à la queue de mon village-lion.

En plus clair, le FRONT SOUVERAIN dit que:

dans un système néocolonial débridé, avec des États sous influences diverses, avec des problèmes socio-économiques complexes et variés, fondre tout cet ensemble dans une monnaie commune sans avoir réglé, au minima, les questions socio-politiques, reviendrait à mettre la charrue devant le bœuf.

Sur les marchés financiers, la monnaie est une question de confiance avant tout.

Les Etats n’ont pas d’amis, ni de frères. Les plus forts et les mieux préparés, vont bouffer tout cru les plus faibles de cet ensemble. Ces plus forts convergeront leurs intérêts avec les Grandes Puissances et deviendront tout aussi impérialistes que nos élites compradores sont devenues néocoloniales, juste après les indépendances. C’est une volonté naturelle de puissance.

Si moi j’étais une petite tête de rat, je m’abstiendrai de loger à la queue d’un lion.

J’irai renforcer ma position de rat,  et ensuite m’associer à beaucoup d’autres rats, pour résister au lion.

Nous devons expérimenter nos MNL et ensuite rechercher des convergences.

Par contre, il urge de bâtir une ARMÉE CONTINENTALE dotée de son industrie. C’est là où le FRONT SOUVERAIN s’attaque à la vraie balkanisation du Continent.

 

Djomaïxa

10juillet2019