«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

Lettre ouverte de Cossi ZOSSOUNGBO à Patrice TALON. Le FRONT SOUVERAIN appuie

FRONT SOUVERAIN : lettre ouverte de Cossi ZOSSOUNGBO à Patrice TALON. Le FRONT SOUVERAIN appuie

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Si M. ZOSSOUNGBO Cossi est un intellectuel béninois, par cette nouvelle, il vient de briser son plafond de verre d'aliénation culturelle et se prepate à sortir du cadre imposé du système néocolonial.

TALON fait ce qu'il peut, de bonne foi parfois et  maladroitement souvent. Il a hérité d'un système néocolonial de 60 ans, plombé par des élites compradores sorties de l'école coloniale dans la langue française. Avec un pays gangrené par des barons politiques de régions, tous intéressés par un statut quo de regionalité et de tribalité.

Pourtant, notre monde va très vite et est sans pitié pour les trainards.

N'est-ce pas donc cet homme TALON qui a évoqué la culture africaine vaudou ?

Comment peut-on paraître si viscéralement épris de son identité, tout en étant si englué dans un système politico-economiques qui en est un frein ?

TALON est une somme de contradictions. Ce qui amène bons nombres d'observateurs à dire de lui qu'il est habile à prendre des libertés vis à vis de la vérité. Le CNE, Conseil National de l'éducation qu'il mit sur pied est une des preuves de cette contradiction qui traverse l'homme. Car un homme comme TALON ne peut pas dire qu'il ignore l'importance de la langue nationale endogène unique dans un système éducatif !

Et quand il a modifié récemment la Constitution béninoise à sa guise, il ne peut dire qu'il n'a pas vu le Titre I, art.1 de celle-ci qui nous impose au Bénin, pays Africain, le droit à la langue française !

Le Bénin est un département français avec tous les inconvénients d'un département français, sans aucun de ses avantages.

Il ne reste plus qu'au Bénin à se déclarer appartenir à la République française. Mais, il lui sera très difficile de se prévaloir de la Nation française. En cela que la République française s'est instituée autour d'une des nombreuses langues de son territoire, la langue française. Tandis que la Nation, après la République française, s'est bâtie sur une identité judéo-chrétienne européenne.

Ainsi, et de même, les peuples du Bénin sur leurs terres africaines, ont besoin d'instituer une République autour d'une des langues de leur territoire, pour pouvoir faire Nation autour de valeurs culturelles africaines.

C'est à cela qu'appelle le FRONT SOUVERAIN, avec la Vision LMA pour clore une trajectoire historique de domination et d'aliénation de plus 500 ans. Trajectoire qui n'arrête pas de nous rendre étranger à nous-mêmes. Pire, nous morceler en régions et balkaniser en tribus, dans un monde qui se globalise de plus en plus.

Félicitations donc à la plume de M. ZOSSOUNGBO pour avoir, dans son texte, faire émerger ce caractère contradictoire de la gouvernance du Président TALON. Par conséquent,

Ne votez plus pour un homme qui n'épouse pas la Vision LMA

Demandez-lui son Attestation FRONT SOUVERAIN de la Vision LMA

S'il ne l'a pas, rejetez-le !

C'est la sanction populaire contre les élites compradores et dirigeants corrompus qui imposent à l'Afrique Noire le droit à la langue française sur des territoires africains, sachant que désormais, nous avons notre alphabet endogène africain.

 

Djomaïxa CODO

Porte-Parole

FRONT SOUVERAIN

22avril2020

 

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LETTRE OUVERTE

Une recommandation au président de la République, Patrice TALON, après 4 ans de mandature.

🏿 Cossi Raphaël ZOSSOUNGBO.

 00229 95016625.

 

Excellence Monsieur le Président de la République,

Ma joie est très grande lorsque je compte avec vous et votre gouvernement, quatre bonnes années de gouvernance. Votre point quadriennal, vos ministres et directeurs généraux de sociétés, dans une heureuse procession, passent dans les médias pour le faire. C'est avec fierté que je les écoute car, sourd, j'entends ce qui se passe dans les murs de notre nation ; aveugle, je vois ce qui se passe dans la République. Je ne vous jette pas des fleurs de satisfecit, même si c'est le cas, que ses parfums vous embaument et vous maintiennent sur le chemin du bien. Mon écrit ne veut pas reprendre vos belles prouesses. Mon texte intitulé " Patrice TALON, une réponse à un problème du Bénin ", publié sur les réseaux sociaux le vingt-neuf décembre de l'an passé, vous précède déjà  dans votre élan de bilan ; texte dans lequel je vous confondais d'abord au Roi GUÉZO puis au Roi BÉHANZIN.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, mon écrit se veut simplement être la lumière de votre politique de développement. En effet, Excellence Monsieur le Président, sur le chantier de développement je note un élément capital qu'est la LANGUE. C'est toujours un coup de poignard qui traverse mes entrailles lorsque je constate que notre pays, après soixante ans d'indépendance n'a aucune langue nationale d'intercommunication. Dans vos discours, vous répétez fièrement sans vous lasser que le Bénin, notre pays est une grande nation. Et c'est vrai. Je vous applaudis. Mais, quelle grande nation s'est-elle développée avec une langue étrangère ? Les Français se sont développés avec le français. Les Anglais se sont développés avec l'anglais. Les Chinois se sont développés avec le chinois. Avec quoi le Bénin veut-il se développer ? Tout se passe comme si notre pays est sans identité et sans origine. Si les lettrés béninois ont assassiné leur pays en votant le français et l'anglais respectivement première et seconde langues du Bénin dans notre constitution, ils ont juste montré les limites de leurs réflexions ; ils ont manqué simplement d'être des intellectuels. Voilà pourquoi ils n'ont jamais osé poser les actes de développement jusque là. Vous, vous posez audacieusement, depuis que vous détenez la machine gouvernementale, des actes de développement sur le plan national et international. Le pied de grue que vous faites à la France, notre mère colonisatrice, pour réclamer triomphalement nos patrimoines culturels en est une illustration. Bravo ! Ces pays cités supra, dont le monde envie le modèle de développement, ont tous une histoire socioculturelle. Ils ont plusieurs langues. Et pourtant !

 

Excellence Monsieur le Président de la République, jusqu'à présent, vous avez dirigé le pays avec la minorité. La majorité est considérée comme des moutons de panurge car dans son propre pays, elle ne comprend pas la langue de communication. Paradoxe ! Dans vos discours solennels, souvent crémeux, je vous le souligne, vous vous adressez à une minorité. Pire, beaucoup d'entre elle ne comprennent pas grande chose de vos discours programmes. Le bilan que font vos ministres à la télévision, sont presque inutiles. Nous qui savons lire, lisons tout ce qu'ils faisaient dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Nous savons à peu près ce qu'ils peuvent dire s'ils veulent être véridiques. La majorité qui est pour la plupart analphabète du français, n'est-elle pas intelligente pour coopérer au développement du pays ?

 

Excellence Monsieur le Président de la République, une révolution de langue s'impose ! Notre situation  multilingue, nos querelles interrégionales seraient un facteur de freinage. Voilà pourquoi il faut une résistance âpre pour parvenir au choix d'une langue nationale d'intercommunication. Au commencement, Dieu a créé le monde et l'a trouvé très beau uniquement avec sa Parole et la gloire de cette Parole s'est révélée en son Fils Jésus-Christ. <> (cf Jn1,14). Ce Jésus qui est établi Roi des rois par le Père chez les chrétiens et par ricochet, Président des présidents chez tout les peuples qui le prennent pour sauveur. Vous avez la nécessité de vous adresser à vos sujets dans la langue de leurs pères. Le psalmiste dira au sujet de Dieu, pour montrer sa manière de communiquer à ses fils : << Il envoie sa Parole sur la terre : rapide, son Verbe la parcourt >> (cf Ps147, 15). Vous avez l'urgence de vous adresser au peuple béninois dans la langue qu'il comprend.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, je  veux qu'une de nos langues nationales soit introduite dans le système éducatif formel de notre pays, non seulement comme matière mais aussi comme médium d'enseignement. Vous avez tout le pouvoir de le faire. Vous avez le charisme nécessaire. Nous vous avons vu à l'œuvre. Nous avons les outils adéquats pour faire face à ce défi d'intérêt national.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, si l'enfant doit régler tous les problèmes de la vie avant de naître, il serait encore dans le ventre de sa mère. Si vous êtes prêt, nous sommes prêts. Si vous ne parvenez pas à régler ce problème de langue, plus personne ne pourra le faire. Le peuple béninois a soif de vous voir, vous et votre gouvernement, tous habillés en tenues locales pour animer un conseil des ministres. Il a soif de vous entendre tenir un discours en une langue nationale un 1er août ou un 6 avril.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, je vous sais gré de l'ultime intérêt que vous accorderez à ma lettre.

 

Que vive le Bénin dans la fraternité, la justice et le travail ! Amen.